« Les actions azerbaïdjanaises visent à conduire le processus de paix dans une impasse » - ministère des Affaires étrangères

Actualité
05.12.2023

La mort d'un soldat arménien sur les positions, lundi 4 novembre dans l'après-midi, tué par un sniper azerbaïdjanais, compromet les efforts de paix de l'Arménie.

Par Olivier Merlet

 

On apprenait hier en fin d'après-midi le décès tragique du soldat Gerasim Arakelyan, tué par une balle tirée par les forces armées azerbaidjanaises sur une position dans le secteur de Bardzruni, limitrophe du Nakhitchevan dans la province de Vayots Dzor.

Cela faisait pratiquement deux mois que les armes semblaient s'être tues du côté des frontières, même dans la région de Vardenis où les échanges de coups de feu étaient quasi quotidiens avant le déclenchement de l'offensive azérie sur le Karabagh le 19 septembre. Du moins le ministère de la Défense n'en faisait plus état. Le dernier incident rapporté (dans le secteur de Norabak dans la province de Gegharkunik), datait du 5 octobre. Ces dernières semaines d'ailleurs, la relance des pourparlers de paix semblaient de nouveau d'actualité. Vendredi dernier, les vice-premières ministres s'étaient d'ailleurs rencontré à la frontière dans le cadre de leur délimitation.

La mort de ce soldat arménien, hier, apparemment tué par un sniper azéri isolé est un grave attentat contre les efforts de paix. Le ministère des Affaires étrangères a fortement réagi dès hier soir en publiant ce communiqué.

« Le 4 décembre, un soldat des forces armées de la RA, Gerasim Avetiki Arakelyan, a été mortellement blessé par un tir de tireur isolé des forces armées azerbaïdjanaises à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, en direction de la région de Vayots Dzor en République d'Arménie.

En procédant à de telles provocations à la frontière et en rejetant continuellement les propositions de divers acteurs internationaux de poursuivre les négociations, la partie azerbaïdjanaise tente de retarder le processus de paix et de le conduire dans une impasse.

Nous condamnons fermement ces actions de la partie azerbaïdjanaise visant à provoquer une nouvelle escalade, à retarder le processus de paix et à le conduire dans une impasse ».