Ararat Mirzoyan à Bruxelles : « Nous sommes déterminés à nous rapprocher autant que possible de l’Union européenne »

Actualité
12.12.2023

Le ministre des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan a participé le 11 décembre à la réunion ministérielle du partenariat oriental de l'Union européenne.

Par Olivier Merlet

 

Les ministres des affaires étrangères de cinq des six pays du Partenariat oriental - l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine, moins la Biélorussie-  avaient rendez-vous hier, à Bruxelles, avec leurs homologues de l'Union européenne pour discuter de nouveaux engagements de coopération et de l'élargissement du processus.

« L'ensemble du partenariat oriental se trouve dans une situation difficile: la Biélorussie, l'Ukraine, puis le Caucase. La bonne nouvelle est que la Géorgie progresse vers l'adhésion à l'UE, mais la situation en Arménie nécessite un soutien fort de notre part », a déclaré Josep Borell lors de l'ouverture des débats. « Nous verrons comment nous pouvons l'accroître et comment nous pouvons continuer à inscrire le partenariat oriental à notre ordre du jour, car il s'agit de notre frontière orientale, et notre frontière orientale est l'endroit du monde où les points chauds se multiplient ».

Au cours des discussions, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont confirmé leur volonté commune de soutenir et « renforcer la résilience et la stabilité des pays de la région du Partenariat oriental » en fournissant  à cette fin « aux partenaires qui le souhaitent, différents moyens cyber, hybrides et autres moyens non militaires ».

Les moyens d'accélérer la mise en œuvre du plan économique et d'investissement du Partenariat oriental ont également été abordés ainsi que la possibilité d'inviter des partenaires d'autres régions, y compris d'Asie centrale, à discuter de questions liées à la connectivité.

« Le Partenariat oriental a contribué au processus de transition démocratique dans mon pays », a pour sa part déclaré Ararat Mirzoyan. « Malgré tous les défis auxquels nous avons été confrontés ces dernières années, le processus de démocratisation et la mise en œuvre de l’ambitieux programme de réformes en Arménie ne se sont pas arrêtés une seule seconde. […] Nous sommes déterminés non seulement à poursuivre sur cette voie, mais également à nous rapprocher autant que possible de l’Union européenne ».

Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé les orientations prises par le gouvernement arménien en faveur de la stabilisation régionale au travers du programme "Carrefour pour la paix" et de la récente déclaration conjointe avec l'Azerbaïdjan sur l'échange de prisonniers. « Nous espérons qu’après cette impulsion positive, l’Azerbaïdjan restera attaché au processus de paix. J'estime qu'il est nécessaire de réaffirmer que tous les pays partenaires du Partenariat oriental doivent adhérer aux mêmes valeurs et principes, car sans respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, sans environnement sûr et pacifique, toute initiative est vouée à l'échec. »

Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeyhun Bayramov, présent lui aussi à Bruxelles, a rencontré Simon Bourdieu, conseiller à la politique étrangère du président du Conseil de l'Union européenne Charles Michel. « Nous avons discuté des questions de l'agenda des relations entre l'Azerbaïdjan et l'UE, ainsi que des perspectives du processus de régulation des relations azerbaïdjano-arméniennes », a tweeté le représentant de Bakou.

Aucune rencontre directe n'était prévue entre Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov.