L’éducation comme passion

Arménie francophone
30.10.2019

Adel Chekir est le nouveau proviseur de l’Ecole française en Arménie. Ce passionné amoureux de son travail a accepté le défi qui lui avait été proposé : accompagner l’école dans son développement.

Par Ripsymee Tahmazian

C’est cette idée de développement qui a attiré en Arménie cet ancien enseignant devenu proviseur. Son cursus universitaire et sa carrière sont bien la preuve que ce grand optimiste est capable de s’adapter à son environnement : après une formation en économie, M. Chekir décide de se tourner vers l’enseignement primaire, puis de passer le concours des personnels de direction. Il exerce alors en tant que directeur d’école dans différents pays comme le Koweït et la Roumanie. Il passe ensuite le concours de chef d’établissement et exerce dans différents lycées en France, jusqu'à l’année dernière.

Le Caucase, région au carrefour des civilisations, l’a toujours fait rêver. En effet, il aime au quotidien aller à la rencontre des Arméniens, et découvrir une nouvelle culture. S’il affirme qu’il est important de valoriser la culture arménienne au sein de l’école française, 50 % des enfants scolarisés à l’Ecole française étant natifs d’Arménie, M. Chekir met un point d’honneur à ce que la langue dominante au sein de l’école soit le français, tant pour ses collaborateurs que pour les élèves. Ainsi, bien qu’il travaille dans un environnement à la fois multiculturel, mais aussi multilinguisme, il déploie une grande énergie pour que toute l’école soit parfaitement francophone. D’ailleurs, il sait que l’éducation est la clé de la compétitivité de tout pays. C’est pour cela qu’il travaille à l’avancement de la section Blaise Pascal: cette section fait partie entière de l’école, même si l’obtention de l’« attestât », le baccalauréat arménien, la différencie des terminales classiques. Les élèves de Blaise Pascal seront amenés à entrer à l’UFAR, mais ils doivent être de parfaits francophiles tout comme d’excellents francophones. Cette unité d’enseignement est fondamentale pour M. Chekir.

Il aime le contact direct, que se soit avec ses collaborateurs, les élèves, ou les parents. Ainsi, il n’est pas rare, le matin avant la classe, de le voir jouer à la marelle avec les petits de l’école primaire. Ou de le voir prendre le temps de discuter ballon rond avec les grands du secondaire. Il veut que les parents et les élèves aient confiance en l’éducation française et qu’ils se sentent intégrés dans le fonctionnement de l’école.

Par ailleurs, M. Chekir souhaite que le principe d’égalité, de fraternité et de liberté s’incarne à travers l’éducation. Pour lui, l’égalité se trouve dans l’apprentissage, la fraternité dans l’unité, et la liberté dans le développement. En effet, malgré le fait qu’il exerce son métier à l’étranger, il se sent très attaché à la France et aux valeurs françaises. Il travaille main dans la main avec l’Ambassade de France, afin d’améliorer l’école ! Même si la rentrée a répondu à toutes ses attentes, il pense déjà aux projets en cours et aux projets futurs.

A peine la rentrée achevée, il pense déjà aux projets futurs. A notre question si, en dehors de son travail, il avait trouvé son petit coin de paradis en Arménie, il avoue sans détour qu’il n’a pas encore eu l’occasion de vraiment découvrir le pays.  Peut-être prendra il un peu de repos pour s’évader dans les montagnes du Caucase ? Ainsi, le rêve deviendra réalité.