« Le peuple français est toujours très sensible à l’histoire arménienne » : Georges Képénékian

Arménie francophone
28.04.2019

Le 26 avril dernier, l’Ambassade de France en Arménie a accueilli la conférence de presse du premier adjoint au maire de Lyon, Georges Képénékian. Le but de sa visite à Erevan étaient les travaux de préparation aux Assises de la coopération décentralisée franco-arménienne qui auront lieu en octobre 2019, à Lyon. 
 
Cet automne, la Ville de Lyon va rassembler tous les chefs des villes jumelées d’Arménie et de France, ainsi que tous les représentants des structures participantes, et ceci autour des Assises de la coopération décentralisée dont les dernières avaient eu lieu à Erevan, en décembre 2016. 

Afin de se préparer au grand évènement, le premier adjoint au maire de Lyon, Georges Képénékian s’est rendu en Arménie. Selon lui, la révolution survenue en Arménie l’année dernière peut ouvrir une nouvelle page dans la coopération décentralisée.  « Depuis un an, les choses ont beaucoup changé. L’Arménie a vécu une véritable révolution dans son fonctionnement, dans ses choix, dans sa politique. Et d’une certaine manière, dans le même temps la France aussi est en un changement, pas de même nature mais quand même qui nous amène à nous poser des questions dans les coopérations que les villes, les collectivités peuvent mener en dehors de notre pays. Nous sentions bien, déjà en 2016, qu’il allit falloir penser à une coopération d’une manière nouvelle. Nombreuses villes françaises se sont jumelées ou ont passé des conventions avec des villes d’Arménie, pour essayer de les soutenir, de les aider au développement. Et cela a produit, bien entendu, un certain nombre de résultats qu’il faut acter. Cette forme de fraternité, retrouvée pour grand nombre de personnes de la diaspora, je crois, n’est plus à questionner.  Elle existe, et ceci me permet, je l’évoque souvent, de dire que nous quittons une période romantique pour ouvrir une nouvelle ère qui serait plus concrète, plus pragmatique et plus tournée vers le futur »,- a dit Georges Képénékian. 

En revenant sur la décision récente de France de proclamer le 24 avril Journée nationale de la commémoration du génocide arménien en France, Georges Képénékian a souligné : « Le peuple français est toujours très sensible à l’histoire arménienne. Et je pense que depuis la loi de 2001 qui portait la reconnaissance du génocide des Arméniens par l’Etat français, ce nouveau décret, vient compléter ce travail autour de la mémoire arménienne en France. En même temps, je pense qu’il faut que nous comprenions tous que les Arméniens puissent parler aussi d’autres choses que leur mémoire, même si elle est éminemment respectable »,-a dit Georges Képénékian.