Un voyage dans les bibliothèques oubliées de l’Arménie

Arts et culture
22.01.2019

Aucune nostalque, un simple constat des faits: l’Arménie soviétique comptait plus de 1300 bibliothèques publiques. Une génération plus tard, les bibliothécaires du pays indépendant estiment qu’il ne reste que 200 personnes pour servir environ 3 millions de citoyens.​ Voici quelques images qui dressent un état des lieux de la plupart des bibliothèques publiques d'Arménie. 

Un reportage de Yulia Grigoryants, photographe indépendante, et de Laurie Alvandian, bibliothécaire arméno-américaine, publié sur Eurasianet.org

 

Partout en Arménie, les bibliothèques fonctionnent souvent sans lumière, sans chaleur, sans toilettes en état de fonctionnement ni même avec des livres modernes. 

Il fait sombre et froid à la bibliothèque municipale de Dilijan, dans le nord de l’Arménie. Et humide. La neige et la pluie ont pénétré par le toit, obligeant Hasmik Hakobyan à cacher des livres sous des bâches en plastique.

Le toit qui fuit à Dilijan n’est pas unique. Partout en Arménie, les bibliothèques fonctionnent souvent sans lumière, sans chaleur, sans toilettes en état de fonctionnement ni même avec des livres modernes. Elles ont été oubliées et négligées depuis l’indépendance du pays vis-à-vis de l’Union soviétique en 1991. La guerre, les difficultés économiques et un tremblement de terre dévastateur ont poussé les institutions culturelles et éducatives arméniennes au bas de la liste des priorités en matière de financement public.

L’Arménie soviétique comptait plus de 1300 bibliothèques publiques. Une génération plus tard, les bibliothécaires du pays indépendant estiment qu’il ne reste que 200 personnes pour servir environ 3 millions de citoyens.

Mais depuis le soulèvement non violent qui a renversé le gouvernement kleptocratique d’Arménie en avril 2018, l’espoir renaît en Arménie que le pays - et ses bibliothèques - tracent une nouvelle voie.