L'UE plaide pour un renforcement de sa coopération avec l'Arménie

Actualité
28.02.2024

Lors de la session plénière du 27 février du parlement européen, la commissaire finlandaise, Jutta Urpilainen, chargée de la politique de l'Union Européenne en matière de coopération internationale et de développement a esquissé les contours d'un programme renforcé de partenariat avec l'Arménie.

Par Olivier Merlet

 

« Nous sommes à un moment historique des relations entre l'Union europeenne et l'Arménie. Elles n'ont jamais été aussi fortes qu'aujourd'hui » a-t-elle fait remarquer en préambule de sa déclaration, reprenant ainsi les mêmes mots que ceux prononcés à Bruxelles par Ararat Mirzoyan, le ministre arménien des Affaires étrangères, deux semaines plus tôt. Elle répondait aussi à l'appel exprimé devant ce même parlement européen par le Premier ministre, Nikol Pashinyan, qui indiquait que l'Arménie était prête à se rapprocher de l'Union européenne.

Selon la commissaire, « la volonté politique claire des deux parties » permettra d'approfondir et d'élargir et de renforcer l'accord du "partenariat global" déjà existant entre l'Union européenne et l'Arménie par un « nouveau programme, fondé sur nos valeurs communes et reposant sur trois piliers ». Quatre même pourrait-on dire puisque Jutta Urpilainen y a inclus en les évoquant distinctement « les possibilités d'entamer un dialogue sur la libéralisation des visas » , appelant « les dirigeants arméniens à intensifier les travaux en vue de réformes pertinentes ».

Pour en revenir aux trois principes de cette « coopération renforcée », le tout premier est bien sûr d'ordre économique : « renforcer la résilience de l'Arménie et diversifier son économie en développant la coopération dans les domaines du commerce, de l'énergie, des communications et de la sécurité aérienne ».

La question de la sécurité, deuxième élément du programme annoncé, « devient un élément de plus en plus important de nos relations. » La commissaire européenne se réjouit du renforcement de la mission d'observation à l'occasion du premier anniversaire de son déploiement en Arménie, « par le biais de la Facilité européenne de soutien à la paix ». Les discussions évoquées à plusieurs reprises ces dernières semaines quant obtention de ce mécanisme auraient donc abouties positivement, la décision n'a toutefois pas encore été confirmée officiellement. Le FEP, s'il est voté, permettra aux États membres de l'Union européenne de pouvoir contribuer directement à une aide militaire en faveur de l'Arménie.

Dernier volet enfin de l'accord, financier cette fois, promet une large augmentation des investissements participatifs aux projets de développement engagés par l'Arménie, notamment dans la construction d'un câble électrique sous-marin dans la mer Noire. « Nous sommes déterminés à nous associer à d'autres projets visant à resserrer les liens entre les pays de la région. Le resserrement des liens entre les pays de la région peut grandement contribuer à la paix », a estimé la commissaire européenne.

« Notre priorité est de renforcer la résilience de l'Arménie pour être surs qu'elle poursuive en toute indépendance les choix de sa politique étrangère », a conclu Jutta Urpilainen.