Présenter sa thèse en 180 secondes ? Plus que possible !

Arménie francophone
09.07.2021

Présenter le travail de recherche scientifique qu’on mène pendant plusieurs années en 180 secondes seulement ? Possible et utile à la fois, car cela permet d’apporter une réflexion diverse et créative au travail strictement académique. Vulgariser la thèse pour un public non académique et profane- voici le principe du concours « Ma thèse en 180 secondes » qui existe dans plusieurs pays du monde depuis quelques années déjà. Le 7 juillet dernier, les doctorants arméniens ont révélé ce défi pour la première fois lors de la première édition du concours en Arménie !

Par Aurélia Bessède

Organisé par le Campus numérique francophone à Erevan de l’Agence Universitaire de la Francophonie en Europe Centrale et Orientale (AUF) en partenariat avec l’Université pédagogique d’Etat d’Arménie Kh. Abovyan, le concours international s’est enfin ouvert pour l’Arménie. Madame Rouzanna Ghaltakhtchyan, la responsable de la CNF d’Erevan et organisatrice du concours, contente des résultats, espère élargir le partenariat pour les prochaines éditions afin de donner plus de visibilité et de dynamisme à cet événement, évaluant l’impact de ce concours dans le parcours académique des doctorants, mais aussi pour inclure plus de thésards francophones de domaines variés.

Le jury présidé par M. Mohamed Ketata, Directeur régional de l’AUF était constitué de Mme. Karine Smbatyan, Spécialiste en chef du Département des relations étrangères du Ministère de l’éducation, des sciences, de la culture et des sports de la République d’Arménie et de Mme Zara Nazaryin, Directrice de publication du Courrier d’Erevan, SG de l’Union internationale de la presse francophone (UPF), qui ont évalué la rhétorique, l’éloquence et la capacité de vulgariser la recherche scientifique des doctorants issus de plusieurs domaines, dont la littérature, la linguistique, la traductologie, les relations internationales et la pédagogie.

Un exposé clair et concis, une seule diapositive non animée et surtout une dynamique de la présentation : un format intéressant et original pour aborder son propre travail, dont les candidats, eux-mêmes, étaient ravis : « Le format de ce concours a permis aux participants de s’exprimer en quelques minutes seulement et de développer d’autres compétences de recherche. Ce concours nous a permis également de présenter notre travail devant un jury, une chose importante et utile avant la vraie soutenance de la thèse », - témoigne Mariam Hakobyan, lauréate du troisième prix.

Parmi les sujets intéressants et actuels et les présentations dynamiques et ludiques, pas facile de choisir trois lauréats seulement ! Après une longue délibération du jury, pour cette première édition en Arménie, les gagnantes sont Mariam Hakobyan (troisième prix pour Le problème de l’invariant traductologique dans les versions arméniennes « Des Fleurs du Mal » de Charles Baudelaire, Univsersité d’Etat V.Brussov), Ani Tamazyan  (deuxième prix et le prix du public pour Discours et traits paralinguistiques des documents du Groupe de Minsk de l’OSCE sur l’exemple du conflit du Haut-Karabakh, Université, Université Européenne d’Arménie) et Lusiné Abgaryan (premier prix pour Le génocide des Arméniens entre fiction et représentation (XXe –XXIe siècles, France), cotutelle internationale entre Université d’Etat V.Brussov et Paris-Sorbonne).

Et l’année prochaine, le/la finaliste de la deuxième édition de l’Arménie participera à la finale internationale avec des doctorants du monde entier !