Après la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, décédé dimanche après-midi dans un accident d'hélicoptère, le premier vice-président, Mohammad Mokhber, assurera l’intérim du pouvoir avant la tenue d'élections présidentielles dans les 50 jours.
Par Olivier Merlet
L'accident s'est produit dimanche au nord de Tabriz dans la province iranienne d'Azerbaïdjan oriental vers 17h00, heure du dernier contact avec l'appareil. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, se trouvait à son bord avec son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian. Aucun de ses passagers n'a survécu au crash attribué aux très mauvaises conditions météorologiques. Les dignitaires venaient d'assister, à l'invitation d'Ilham Aliyev, à la cérémonie de mise en service de la centrale hydroélectrique de Khudaferin dans la région de Jabrayil, attenante à un barrage-réservoir construit en 2010 par l'Arménie sur fonds iraniens et passé sous contrôle de l'Azerbaïdjan pendant la guerre des 44 jours.
Après la confirmation officielle du décès du président iranien en début de matinée ce 20 mai, le Premier ministre Nikol Pashinyan, dans un message de condoléances adresse au Guide suprême de la Révolution, Ali Khamenei, se dit « choqué par la mort du Président de la République islamique d'Iran, cher ami et collègue, et de ses collaborateurs. La République d'Arménie et son peuple sont proches de notre bon ami, de l'État et du peuple voisins dans cette période difficile pour la République islamique d'Iran ».
Ainsi que l'exige la constitution iranienne, Mohammad Mokhber, 68 ans, premier vice-président de la république islamique depuis août 2021 a été nommé président par intérim pour une période de 50 jours durant lesquelles devraient être organisées de nouvelles élections, le processus étant préalablement soumis à « l'approbation du Guide suprême », Ali Khamenei. Issu du milieu des affaire, Mohammad Mokhber a occupé plusieurs postes officiels dans la province du Khuzestan dont il est originaire (au sud-ouest de l'Iran). Jusqu’à sa nomination comme vice-président, il présidait depuis 2007 la Fondation de l'ordre de l'Imam (Setad Ejraï Farman Imam), un important conglomérat économique d'État constitué sur la gestion des propriétés confisquées à la suite de la Révolution islamique de 1979.
