La société française Transenergie va construire un nouveau type de centrale solaire en Arménie

Société
12.06.2021

La société française Transenergie va construire une centrale solaire flottante en Arménie. Le directeur du Fonds arménien pour les énergies renouvelables, Karen Asatryan, a déclaré à Sputnik Armenia que la centrale flottante de 151 kilowatts sera la première de ce type dans la région et que sa production pourrait s'élever à 250 000 kilowatts-heure par an.

Les centrales solaires flottantes (à la surface des lacs ou des réservoirs) sont déjà répandues en Chine et dans les pays européens en raison d'un certain nombre d'avantages. Premièrement, une telle station ne nécessite pas de terrain (qu'il faut acheter), et deuxièmement, le fait d'être dans l'eau permet de mieux refroidir la station, et donc d'être plus efficace. Enfin, le panneau solaire réduit l'évaporation de l'eau (car il repose sur l'eau comme un couvercle sur une casserole).

« Il existe même des exemples en Grande-Bretagne où de telles stations fonctionnent dans des réservoirs d'eau potable. C'est-à-dire qu'ils peuvent être fabriqués à partir de matériaux propres et inoffensifs », a noté M. Asatryan.

Néanmoins, l'impact environnemental de la centrale sera étudié en détail dans les conditions arméniennes également. À cette fin, des spécialistes de l'environnement de la société française sont également arrivés.

Les spécialistes français et leurs collègues arméniens envisagent désormais la construction de trois réservoirs d'eau : lacs d’Aparan et d’Azat, ainsi que le lac d'Erevan. La production d'électricité peut varier en fonction du lieu : elle est plus faible à Erevan, plus élevée à Aparan, car l'air y est plus pur et les journées ensoleillées plus nombreuses. Mais si l'on compare deux centrales de même capacité et situées au même endroit (l'une sur terre, l'autre sur l'eau), la seconde produira de 10 à 15 % d'électricité en plus grâce à un refroidissement efficace.

Il est vrai que si la station terrestre est équipée d'un système automatisé qui ajuste l'angle des panneaux à la position du soleil, son rendement sera plus élevé. Mais d'un autre côté, sa conception est plus complexe et ses coûts de maintenance plus élevés. Et l'usine flottante combine l'efficacité avec une relative simplicité de conception, a noté M. Asatryan.

La centrale ne sera pas en mesure de produire de l'électricité au tarif préférentiel, qui est prévu en Arménie pour les centrales solaires, car le quota pour ce tarif est déjà rempli. Mais la station pourrait s'avérer avantageuse car, comme on l'a vu plus haut, elle serait moins coûteuse (en particulier, sa construction ne nécessite pas d'achat de terrain).

Les fonds pour la construction de la station seront alloués par le gouvernement français dans le cadre du programme de subventions. L'équipement provient d'Autriche, d'Allemagne et de France. La construction sera réalisée par une société européenne (pas encore choisie) avec la participation de spécialistes arméniens.

Les résultats de ce projet permettront de décider comment il pourrait être appliqué à d'autres réservoirs du pays.

Actuellement, la capacité totale des centrales solaires en Arménie est de 21 mégawatts, soit 0,3 % de la production totale d'électricité du pays.