Les Arméniens célèbrent le Nouvel An trois fois par an

Société
31.12.2019

Nouvel An… La tradition de se réunir autour d’une grande table dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier parmi les Arméniens est apparue relativement récemment - au 18ème siècle. Cependant, les Arméniens, en tant que peuple avec de fortes racines à la fois païennes et chrétiennes, ont leurs propres fêtes du Jour de l’an.

Selon les informations qui nous sont parvenues, les Arméniens ont eu trois fêtes du Nouvel An : Amanor, Navasard et Kaghand, ou le 1er janvier. Jusqu'au 15ème siècle avant J-C, nos ancêtres ont célébré le Nouvel An (Amanor) le 21 mars, pendant l’équinoxe du printemps. Ce choix n'était pas aléatoire. Dans ces temps anciens, les prêtres païens arméniens, sur la base de leurs observations, étaient convaincus que la nature se réveille au début du printemps. Les Arméniens ont célébré cette journée avec des solennités pendant lesquelles ils ont glorifié l'éveil de la nature, le travail des agriculteurs, s’adressaient aux dieux, demandant que l'année soit fertile.

Navasard, la deuxième fête du Nouvel An chez les Arméniens, a été célébrée le 11 août. Selon la légende, Hayk Nahapet, après avoir tué le tyran Bel, a accordé la liberté à sa tribu et aux générations futures. Cela s'est produit le 11 août 2492 avant J-C. Et à partir de ce moment, ce jour a été considéré comme le début d'une nouvelle année pour les Arméniens. Les Arméniens ont appelé le nouvel an d'août Navasard (en arménien : nav - « nouveau » + sard - « année »). Les principales fêtes du Nouvel An ont eu lieu sur les rives de la rivière Aratsani, sur la pente du mont Npat. Le roi et la reine, les commandants ainsi que l'armée arménienne prenaient part aux célébrations. Des gens y venaient de toute l'Arménie. Le sens de la fête ne résidait pas seulement dans le plaisir, mais aussi dans l'unité du peuple.

C’est au 18ème siècle, que selon le calendrier du Catholicos Siméon d'Erevan, le 1er janvier a commencé à être considéré comme le début de la nouvelle année (Kaghand). De nos jours, le Nouvel An arménien ne se différencie pratiquement pas des célébrations de beaucoup d’autres pays.