De la Rotonde d’Aix-en-Provence à la « Rotonde » de l’Ambassade de France en Arménie

Arménie francophone

Par Anna Baghdassarian

Du 19 au 28 octobre 2018, une délégation d’Aix-Marseille Université s’est rendue à Erevan dans le but de faire le bilan du travail accompli au cours de plusieurs années d’échanges entre l’Université d’Etat d’Erevan et l’Université d’Aix-Marseille dans le cadre du programme Erasmus+. L’un des moments forts de cette mission a été la rencontre du 25 octobre à l’Ambassade de France en Arménie.  

Jusqu'à présent, la coopération entre l’Université d’Etat d’Erevan et l’Université d’Aix-Marseille a bénéficié de 3 projets «Mobilité internationale de crédits », financés par l’Union européenne. Aujourd'hui, l’évolution d’Erasmus+ met en évidence qu’elle est plus qu’un programme de mobilité. Depuis des décennies, ce programme emblématique permet aux enseignants, chercheurs et étudiants de l’Université d’Etat d’Erevan non seulement d’enregistrer d’énormes progrès dans leur parcours professionnel, mais aussi de découvrir une nouvelle culture et de devenir les « citoyens du monde ».

« La France est la deuxième destination des étudiants arméniens après la Russie. D’après les données de l’agence Campus France, le nombre par an des étudiants qui poursuivent leurs études à l’étranger constitue 7571. La plupart sont des filles. Les professions préférées au niveau de licence- droit, science politique, économie, langues étrangères, littérature, médecine ».

Dans son discours d’ouverture Patrick Donabedian, professeur-chercheur au sein de l’Université d’Aix-Marseille, coordinateur du projet Erasmus+ a souligné que le point de départ de la coopération de ces deux universités était une structure unique en France. Il s’agit du centre de l’enseignement d’études arméniennes dispensées de manière continue, depuis une cinquantaine d’années au sein d’AMU. Ce centre offre par ailleurs une opportunité aux étudiants étrangers ayant envie d’effectuer leur Erasmus en Arménie d’étudier l’histoire et la culture arménienne avant leur départ. 

Comme l’a informé Christel Dupont-Ferrier, chargée de coopération Europe à la Direction des Relations Internationales à l’Université d’Aix-Marseille : « La France est la deuxième destination des étudiants arméniens après la Russie. D’après les données de l’agence Campus France, le nombre par an des étudiants arméniens qui poursuivent leurs études à l’étranger constitue 7571. La plupart sont des filles. Les professions préférées au niveau de licence - droit, science politique, économie, langues étrangères, littérature, médecine ».  En parlant de nouvelles orientations et des perspectives de cette coopération, Christel Dupont-Ferrier a noté que plusieurs projets, comme par exemple la possibilité des stages en Arménie pour les étudiants français, étaient prévus pendant l’année académique 2018-2019. 

« Pour moi c’est un grand plaisir chaque fois d’accueillir des étudiants de l’Université d’Etat d’Erevan parce qu’ils se distinguent par leur activité, par leur enthousiasme, par la soif d’apprendre et de faire de nouvelles découvertes. Ils s’adaptent très vite et font de grands progrès »,- a commenté Olivier Perez, gestionnaire des mobilités internationales à la Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines (ALLSH) de l’AMU.

Taguhi Blbulian, professeur au sein de l’Université d’Etat d’Erevan, coordinatrice des projets de coopération avec l’Université de Montpellier et l’Université d’Aix-Marseille, a résumé la vision du programme Erasmus+ aux paroles de chanson du grand artiste Charles Aznavour et de Grand Corps Malade :

« Découvrez ma culture
J’apprendrai la vôtre  
Je pense donc je suis
Tu es donc j’apprends ».

A la fin de la rencontre, les anciennes boursières d’Erasmus+ ont pris la parole et ont échangé sur leurs expériences nrespectives. « Mes études à l’Université d’Aix-Marseille était non seulement une excellente possibilité de découvrir un nouveau système éducatif  différent de nôtre, mais aussi celle de vivre dans  l’ harmonie des couleurs de Provence, de faire connaissance avec beaucoup de Français et d’autres étudiants de différentes nationalités. Dans ma vie, c’était un temps très important de découvrir, de sentir et de voir tout ce qu’on avait lu dans les livres, tout ce qu’on avait appris, entendu parler de nos professeurs au fil de nos études universitaires.  C’est très important de sentir le soufflé français, la présence du français à côté  de toi et de connaître de plus près la culture française si tu étudies cette langue»,- a témoigné Ani Sargsian, ancienne boursière d’Erasmus+. 

La rencontre était également une bonne occasion de saluer l’ouverture, au sein de l’Université d’Erevan, le 16 avril 2018, d’un Centre de réussite universitaire en partenariat avec le Campus Numérique Francophone. Un espace, dédié aux enseignants et aux étudiants, qui favorise la pratique de méthodes d’enseignement innovantes et fait de l’offre universitaire francophone.

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