
Dix doctorants des universités d’État d’Erevan et de V. Brusov ont participé jeudi 19 juin 2025 à la quatrième édition du concours international « Ma thèse en 180 secondes », qui s’est tenu au sein de l’Institut de Théâtre et de Cinéma d’Erevan. À cette occasion, le concours a été filmé.
Depuis 2021, l’Arménie a intégré le concours « Ma thèse en 180 secondes », qui a été lancé pour la première fois en 2008, en Australie.
Par Mathilde Baudouin
Un concours international francophone destiné aux doctorants
« C’est un concours international pour les doctorants. Ils doivent présenter en trois minutes leurs recherches en français, sans termes scientifiques, afin que ce soit compréhensible pour les jeunes qui ne connaissent pas leur domaine. Ils n’ont le droit qu’à une seule diapositive, ou une image », décrit Ruzanna Ghaltaghchyan, responsable du Bureau National AUF-Arménie, Agence Universitaire de la Francophonie, une association au service du rayonnement de la francophonie scientifique en partenariat avec plus de 1000 universités, dans 120 pays.

Les critères à respecter étaient les suivants : l’éloquence, la vulgarisation, ainsi que l’originalité de la présentation.
Un jury était également présent pour départager les candidats et choisir le ou la doctorante qui représentera l’Arménie lors de la finale, qui se déroulera à l’automne prochain, à Bucarest.
Le jury était composé de Ruzanna Ghaltaghchyan, responsable du Bureau National AUF-Arménie, Karine Smbatyan, Spécialiste en chef du département des relations internationales du ministère de l’Éducation, de la Science, de la Culture et du Sport de la République d’Arménie, et Zara Nazarian, directrice de la publication du média francophone, Le Courrier d’Erevan, partenaire de cet événement depuis son lancement en Arménie.
Rendre accessible au grand public des sujets universitaires
Par ailleurs, le but affiché était de rendre accessible au grand public des sujets universitaires, perçu parfois comme élitistes, et de les partager sous une forme ludique pour casser ces stéréotypes, et peut-être donner envie à des personnes de se lancer dans la recherche universitaire.
Les sujets de thèses ont été riches et variés. Par exemple, Lianna Baghdasaryan, doctorante à l’université d’État d’Erevan, a présenté « le système de symboles et d’archétypes dans le conte littéraire arménien moderne ». « J’ai étudié les archétypes dans l’œuvre de Jean Giono, ensuite j’ai décidé de poursuivre avec les contes arméniens », explique la jeune doctorante. C’est la responsable de sa chaire qui l’a poussé à participer à ce concours francophone. Pour cela, elle s’est préparée en deux semaines.
« On a passé une formation à l’agence universitaire de la francophonie. J’ai également regardé des vidéos pour apprendre à réaliser une présentation », détaille-t-elle. Pour cette jeune femme, il n’y a pas eu de « stress » particulier: « Je participe souvent aux colloques, aux ateliers. C’est de la pratique ».
Après les délibérations du jury, les résultats sont tombés.
Le premier prix est revenu à Anush Martirosyan, qui a tenu à être présente alors qu’elle venait d’accoucher. Elle a présenté comme sujet « l’approche de formation du titre du médiatexte, l’étude linguistique, pragmatique et socioculturelle du discours médiatique numérique moderne de la langue anglaise ».
À la deuxième place s’est distinguée Lianna Baghdasaryan, qui a narré « le système de symboles et d’archétypes dans le conte littéraire arménien moderne ». Hrach Petrosyan, l’unique représentant de la gent masculine, a remporté la troisième place pour « la mise en scène dans le cirque arménien ». Enfin, le prix du public a été décerné à Naira Hayrapetyan, qui a défendu « la couleur au cinéma ».
Prochaine étape : la finale internationale, prévue à Bucarest début octobre 2025, où se retrouveront les finalistes des pays francophones du monde entier.