"Taper au porte-monnaie" pour décongestionner l'hyper centre d'Erevan

Société
04.12.2023

Le Conseil des Anciens d'Erevan discutait le 1er décembre des nouveaux tarifs de stationnement à Erevan qui devraient entrer en vigueur dans moins d'un mois au 1er janvier 2024.

Par Olivier Merlet

 

En fin de semaine dernière, Hayk Kostanyan, porte-parole de la municipalité d'Erevan annonçait une réforme des tarifs du stationnement automobile dans la capitale. Inchangés depuis 2013, ils sont fonction de deux zones tarifaires, une zone A marquée de lignes rouges et correspondant à une quarantaine de rues de l'hypercentre et une zone B, moins chère, pour les autres rues du Centre-ville et le district d'Arabkir.

Jusqu’à présent, les frais de parking pour ces deux zones pouvaient faire l'objet de forfaits payables à la journée, à la semaine, au mois ou à l'année au tarif de 12 000 drams par pour le plus coûteux. S'il est approuvé, celui-ci, -celui de la zone A- devrait passer directement à 160 000 drams par an (366,51 euros), soit une augmentation de treize fois de son prix actuel. Pour un paiement mensuel, les automobilistes devront s'acquitter de 18 000 drams tous les mois, plus de trois fois le tarif actuel de 5000 drams, soit 216 000 rapportés à l'année (un peu moins de 500 euros).

Lors de la session du Conseil des Anciens du 1er décembre, Suren Grigoryan, 3ème adjoint au maire d'Erevan, a insisté sur le fait que le but de cette augmentation n'était pas de trouver des revenus supplémentaires mais de réguler la circulation et décongestionner le centre-ville. « L'objectif est de réduire le trafic dans le centre-ville, de dissuader financièrement les citoyens sans interdire la stationnement. Dans les conditions actuelles, on constate que 12 000 drams ne constituent pas un prix suffisamment dissuasif ».

Le représentant de la mairie a également ajouté : « Nous parlons constamment des problèmes des transports publics, ce que je ne nie pas, je le reconnais, mais nous avons aussi un problème avec le parc automobile privé qui ne cesse de croitre ». Selon l'édile, le projet et sa tarification sont basés sur l'expérience des pays voisins, en particulier celui de la Géorgie. Le coût du stationnement annuel à Tbilissi, est cependant de 800 laris, soit l'équivalent de 120 000 drams.

Les rues du centre d'Erevan sont équipées depuis de longues années de de caméras de contrôle, fixes, ainsi que de systèmes de surveillance embarquées qui relèvent le numéro des plaques d'immatriculation. les contrevenants s'exposent à une amende de 5000 drams.

 

Prix envisagés du stationnement urbain à Erevan par zone tarifaire :

  • Zones A (environs de la cathédrale Surb Grigor Lusavorich, les rues Aghatangegos, Khanjyan, Alek Manukyan, Charents, Koryun, Abovyan, Isaakyan, Moskovyan, Saryan et Leo, soit au total une quarantaine de rues et d'avenues ) : 300 ֏ / heure ; 2 000 ֏ / jour ; 5 000 ֏ / semaine ; 18 000 ֏ / mois ; 160 000 ֏ / an
  • Zone B (district administratif de Kentron (à l'exception de la zone A) et d'Arabkir) : 200 ֏ / heure ; 1 000 ֏ / jour ; 2 000 ֏ / semaine ; 4 000 ֏ / mois ; 24 000 ֏ / an