C’est sur un fond de Marseillaise que l’Université française en Arménie a déclaré ouverte la cérémonie de remise des diplômes de la promotion Montesquieu 2020 - 2021, le 11 décembre à l’Opéra d’Erevan. Plus de 400 personnes étaient présentes pour l’occasion, parmi lesquelles de hautes personnalités politiques, les enseignants et le personnel de l’UFAR, sans oublier les parents, bien sûr, tous réunis pour mettre à l’honneur la réussite des étudiants ufariens fraîchement diplômés.
Par Marguerite Drieux
Drapeaux arménien et français en guise de décor, discours dans les deux langues et performances scéniques mêlant le folklore arménien à la chanson française ont rythmé cette journée aux couleurs de l’Arménie et de la France, destinée à célébrer le succès des étudiants de licence et de master de l’UFAR ainsi que la collaboration des deux pays dans le domaine de l’enseignement. Récompensés d'une double certification, les étudiants se sont vus remettre tour à tour et solennellement, un diplôme arménien et un diplôme français.
Sur scène, les allocutions se sont enchaînées pour saluer le mérite des étudiants et le rôle joué par l’ensemble du corps professionnel de l’UFAR dans leur réussite. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Paruyr Hovhannisyan, est intervenu pour féliciter l’implication de l’établissement dans « la préparation de spécialistes de haut niveau correspondant à la demande du marché arménien ». Artur Martirosyan, vice-ministre de l’Éducation, des sciences, de la culture et des sports a pris la parole à son tour, pour souligner la place occupée par l’Université française en Arménie, « véritable plateforme d’éducation et de coopération qui renforce le développement de la coopération entre l’Arménie et la France ». L’Ambassadrice française, Anne Louyot, a également tenu à rappeler aux diplômés la « triple responsabilité » qu’ils portaient à présent, à la fois envers l’Arménie, la France, et eux-mêmes. Un ton exigeant assumé vis-à-vis d’une jeunesse à la hauteur des défis à relever.
Les diplômés sous le feu des projecteurs
Les étudiants ont eux aussi rythmé le show par leurs performances. De la danse traditionnelle aux accents de "duduk", l'instrument arménien emblématique, à la reprise de "Je veux" de l’artiste française Zaz, les étudiantes ont fait vibrer la scène en proposant un mélange des genres et des cultures, à l’image de leur université. Une élève diplômée de licence en Droit a également pris la parole pour exprimer, au nom de ses camarades, leur gratitude envers le corps enseignant : « ils nous ont appris que les échecs ne rendent pas le succès inaccessible, mais qu’au contraire, ils en font partie ». Une reconnaissance bien méritée pour ces professionnels de l'enseignement qui ont joué un rôle décisif dans la réussite de leurs élèves.
Temps fort de la cérémonie, l'intervention de celui qui se donne corps et âme à la réussite de ses étudiants, Bertrand Venard, recteur de l’UFAR. Alliant citations et métaphores, de la persévérance de l’alpiniste à la résilience du roseau, il n’a pas manqué d’imagination pour souligner le travail accompli par les étudiants, et à qui il a témoigné toute sa fierté, en tenant un discours novateur, à l’image de l'élan qu’il a su insuffler à l’Université depuis sa prise de fonctions en 2020. Il a également profité de la présence de nombreux invités, pour rendre hommage aux onze étudiants morts au combat l’an dernier, dont la perte ne cesse de résonner en chacun des membres de l'UFAR.
Diplômes en main et sourire aux lèvres, les étudiants ont clôturé la cérémonie par une séance photos et le traditionnel lancer de chapeau, mettant fin à cette nouvelle journée de remise des diplômes, symbole de la réussite d’une jeunesse arménienne porteuse de grands espoirs.
