Hier dimanche, jour chômé, des équipes de la municipalité ont mené une inspection des rues de la capitale pour exiger le déneigement des trottoirs.
Par Olivier Merlet
L'hiver s'est fait attendre mais il est bel et bien là, plus enneigé et verglacé que depuis bien des années. Routes coupées, villages isolés, la capitale n'y échappe pas dont les trottoirs sont recouverts depuis bientôt une semaine d'une bonne couche de neige devenue patinoire à force de passage et de piétinement. Ni sel, ni sable dans bien des rues, riverains, gardiens d'immeuble ou commerçants n'ont guère l'air de s'en émouvoir, laissant les passants mouliner désespérément de leurs bras pour rattraper une glissade inopinée et ne pas finir à l'hôpital.
Dans les quartiers plus éloignés du centre-ville et des préoccupations de la municipalité, la situation est bien pire encore, sortir à pied faire quelques courses dans certaines rues peu fréquentées relève d'un véritable défi aux lois de l'équilibre, périlleux pour ne pas dire dangereux. A la veille du week-end dernier, le 26 janvier, certains médias annonçaient déjà 35 personnes hospitalisés pour fracture suite a une chute sur la chaussée.
Dimanche 28 janvier, les employés des services compétents de la municipalité d'Erevan et de ses districts administratifs ont enfin effectués une visite d'inspection de la ville d'Erevan pour rappeler propriétaires et commerçants au civisme le plus élémentaire… et à la loi. Ceux-ci sont en effet tenus non seulement de nettoyer quotidiennement la neige tombée des accumulations de neige et de glace sur les trottoirs bordant leurs établissements. En cas de non-observance de cette règle, les contrevenants s'expose à une amende de 15 à 20 000 drams pour « non-respect des exigences relatives à l'amélioration obligatoire des biens immobiliers et des zones d'usage commun qui y sont liées ».
Le chargé de communication de la municipalité d'Erevan qui a rapporté cette "visite" n'a pas précisé si, ni combien, de procès-verbaux avaient été dressés. Aucune mention n'a été faite de même du travail des services municipaux chargés de l'entretien de la voirie dont force est de reconnaitre la grande discrétion sur leur lieu d'exercice. C'est en lisant la presse ce matin que les piétons Erevantsis ont appris la nouvelle, pas en déambulant sur les trottoirs toujours largement verglacés pour se rendre au travail.
