Le ministère des Affaires étrangères des Pays a annoncé le 13 décembre l'octroi à l'Arménie d'un "prêt concessionnel" de 10 millions d'euros en aide à l'accueil des réfugiés d'Artsakh.
Par Olivier Merlet
En novembre 2016, à l'occasion du Sommet des dirigeants sur les réfugiés, le président américain, Barack Obama, lance avec la Banque mondiale une initiative appelée "Mécanisme mondial de financement concessionnel" (Global Concessional Financing Facility ou GCFF en anglais). Conçu à l'époque pour aider le Liban et la Jordanie à faire face à l'afflux des populations syriennes déplacées, le mécanisme sera rapidement étendu à tout pays à revenu intermédiaire confronté à de telles situations. Ce sont eux, en effet, qui accueillent quelques six millions de réfugiés de par le monde et peinent à trouver des financements abordables et viables pour pouvoir en assumer le coût.
C'est dans ce cadre que le gouvernement des Pays-Bas a décidé, le 13 décembre, d'un "prêt concessionnel" de 10 millions d'euros - c'est le terme technique utilisé pour qualifier ses conditions très favorables d'attribution et de remboursement - pour contribuer à l'aide à l'accueil des réfugiés du Kharabagh en Arménie. politique d'aide au développement de certains pays.
« Ces réfugiés représentent environ 3 % de la population arménienne », reconnaît le communiqué de La Haye. « L'augmentation soudaine de la population a exercé une pression considérable sur les services sociaux, le marché du travail et l'économie dans son ensemble. Pour aider l'Arménie à cet égard, les Pays-Bas contribuent à hauteur de 10 millions d'euros au Mécanisme mondial de financement concessionnel ».
En termes concrets, ce geste va permettre à l'Arménie de pouvoir emprunter d’emprunter plus facilement auprès des banques multilatérales de développement, telles que la Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. Elle bénéficiera de faibles taux d’intérêt et d'échéances de remboursement à long terme, facilités habituellement réservées aux pays les plus pauvres.
L'Arménie prévoit d'utiliser ce financement pour renforcer et financer ses projets de développement dans les domaines de l'éducation, des soins de santé et du logement, pour fournir un abri et une sécurité à ceux qui en ont besoin.
« Pour les Pays-Bas, il est important que les personnes fuyant leur foyer soient traitées humainement et bénéficient d'un abri et d'une sécurité dans la région. Cela leur donne la possibilité de reconstruire leur vie jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux » conclut le communiqué du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, « cela limite également la probabilité que les réfugiés se sentent obligés de fuir vers des destinations plus lointaines, comme en Europe ».
