Les ONG en charge des questions relatives aux personnes déplacées de l'Artsakh demandent le déploiement de forces de maintien de la paix des Nations unies

Région
06.01.2023

Huit ONG en charge des questions relatives aux personnes déplacées de l'Artsakh s'unissent pour adresser une lettre ouverte aux instances internationales réclamant le déploiement au Haut-Karabakh des casques bleus de l'ONU et d'une mission d'observation internationale, la fourniture d'une aide alimentaire d'urgence et l'accès au territoire des journalistes étrangers.

 

À l'attention de : Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies

Le Comité international de la Croix-Rouge

Les co-présidents américain et français du Groupe de Minsk de l'OSCE

Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

Conseil de l'Union européenne

Le Congrès américain

Le Sénat français

Le Parlement suédois

Le Parlement suisse

Le Parlement britannique

Parlement d'Irlande

Parlement de l'Inde

Parlement chinois

 

Nous, les soussignés, vous adressons ce qui suit :

 

Depuis le 12 décembre 2022, les soi-disant "éco-activistes" d'Azerbaïdjan, mais en fait, les militaires des unités spéciales et les représentants de l'organisation terroriste turque "Loups gris", ont bloqué la seule route, à savoir le corridor humanitaire de Berdzor (Latchine), reliant la République d'Artsakh (Haut-Karabakh) à la République d'Arménie et au monde extérieur, en invoquant les problèmes écologiques qui existeraient dans la mine de Kachen exploitée sur le territoire de la République d'Artsakh.

Nous, les organisations non gouvernementales qui s'occupent des problèmes des personnes déplacées de force des régions de Hadrout, Chouchi, Karvachar, Kashatagh, Martouni, Martakert, Askeran de la République d'Artsakh, avons lancé un appel répété à vous et à toutes les organisations internationales depuis deux ans déjà, vous mettant en garde contre l'inévitable nouvelle catastrophe, le nouveau nettoyage ethnique et le danger de génocide.

Ce qui arrive aujourd'hui à la population de la République d'Artsakh n'est pas seulement une catastrophe humanitaire, mais la poursuite de la désastreuse guerre de 2020 avec d'autres méthodes, hybrides.

Nous avons averti à plusieurs reprises que le tandem Russie-Turquie-Azerbaïdjan utilise la population de la République d'Artsakh comme otage afin de faire pression sur les autorités de la République d'Arménie, le but ultime étant la destruction de l'État et de l'autonomie arméniens.

Les dirigeants impérialistes de la Russie et de la Turquie, en affamant 120 000 personnes, dont 30 000 enfants et le même nombre de personnes âgées et handicapées, gravement malades, veulent asservir tous les Arméniens vivant dans la région et nous priver de l'indépendance démocratiquement acquise et nous punir pour avoir été des partisans de la démocratie.

L'attitude de la communauté internationale à l'égard de la population de la République d'Artsakh et l'application de sanctions strictes à l'encontre de la Russie, de la Turquie, de l'Azerbaïdjan et des pays qui les soutiennent constituent aujourd'hui l'examen que passent toutes les organisations internationales et tous les pays.

Le peuple arménien a pris sa décision. En nous appuyant sur notre droit à l'autodétermination, nous voulons avoir un État arménien souverain, et nous l'avons prouvé par notre lutte persistante de 30 ans, en sacrifiant la vie des meilleurs enfants de notre nation et le bien-être de notre peuple. Nous poursuivons notre lutte pour la liberté et la création d'un État. Nos enfants sont prêts à traverser toutes les difficultés qui nous attendent du fait de cette lutte persistante. Cependant, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale. Il est aujourd'hui plus qu'urgent de faire le suivant sur le territoire de la République d'Artsakh :

  1. Déployer des forces de maintien de la paix des Nations unies
  2. Fournir une aide à la population prise en otage dans le cadre du programme alimentaire mondial des Nations unies.
  3. Déployer la mission internationale d'observation
  4. Assurer l’accès des journalistes étrangers à la République d'Artsakh afin d'évaluer la situation sur le terrain et de présenter des informations exactes aux médias de tous les pays du monde.

Les organisations internationales peuvent et doivent protéger la population de la République d'Artsakh contre un nouveau génocide. Sinon, ça sera considéré comme un soutien à la destruction physique du peuple arménien par les terroristes russo-turcs-azerbaïdjanais.

 

ONG "Retour à Dizak"                      

ONG "Retour à Kachatagh"                                                        

ONG "Pour le bien de Hadrut"                                    

ONG "Retour à Karvachar"                                          

"Mouvement de l'union patriotique de Shushi"                       

"Harmoni", ONG de femmes de Shushi"

Journal "Dizak"                               

ONG "Krunk"