Pas de baby-boom en Arménie ? Le conseiller du ministre parle du nouveau projet du gouvernement

Société
16.04.2021

L'Arménie s'attend à une forte baisse du taux de natalité cette année. C'est ce qu'a déclaré Artak Markosyan, conseiller du ministre arménien du Travail et des Affaires sociales, lors d'une conférence de presse.

« Les problèmes démographiques existent en Arménie depuis 1981. La raison principale en est l'émigration. Cette année, le taux de natalité devrait baisser car la génération des années 2000 devrait se marier, et elle est inférieure de 40% à la génération des années 80. Il y aura moins de mariages et moins de nouvelles familles », a déclaré M. Markosyan.

Selon lui, la croissance du taux de natalité dans l'Arménie indépendante n'a été enregistrée qu'entre 2002 et 2010. Par rapport à 2020, 400 bébés de plus sont nés en 2019 (36 400 au lieu de 36 000), mais cela ne change pas la situation globale.

« L'âge moyen de la maternité en Arménie est aujourd'hui de 28 ans. Selon les sondages, la plupart des familles arméniennes souhaitent avoir un deuxième ou un troisième enfant, mais ne peuvent pas le faire en raison de problèmes sociaux », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, il est important de mettre en œuvre des programmes publics qui stimulent la procréation. Selon M. Markosyan, ils préparent actuellement un projet de loi qui permettra aux enfants de familles nombreuses de bénéficier gratuitement d'un enseignement supérieur (licence) et de services médicaux. « En outre, le gouvernement augmente les allocations pour chaque nouveau-né : actuellement, à la naissance du premier et du deuxième enfant, la famille reçoit 300 mille drams (500 €) de l'État, à la naissance du troisième et du quatrième - un million de drams (1600 €) pour le cinquième et les suivants - 1,5 million (2400 €). En 2021, le gouvernement allouera 526 millions de drams à la mise en œuvre de ces programmes », a-t-il déclaré.

Selon les statistiques, pendant la période d'indépendance, la population de l'Arménie a constamment diminué chaque année, sauf en 2012, où, au contraire, il y a eu une croissance démographique de 5,5 mille personnes. Au début de l'année 1992, la population de l'Arménie était de 3 millions 633,3 milliers de personnes, tandis qu'au quatrième trimestre de cette année, l'Arménie comptait déjà 2 millions 967,9 milliers de personnes.

Selon les prévisions du Fonds des Nations unies pour la population, l'Arménie n'est pas un pays en voie de croissance. Au milieu du 21e siècle, l'Arménie comptera 2,8 millions d'habitants au lieu des 2,9 millions actuels. La population de l'Azerbaïdjan passera de 10 à 11 millions d'habitants, celle de la Turquie de 82 à 98, celle de l'Iran de 81 à 103. La Géorgie connaîtra un déclin démographique, tout comme l'Arménie, où, selon les prévisions, au lieu des 3,7 millions d'habitants actuels, il en restera 2,8 millions en 2050.

 

Source : armeniasputnik.am