16 jours d’activisme contre la violence sexiste

Actualité
25.11.2018

Par Anna Baghdassarian

Du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et jusqu’au 10 décembre, Journée des droits de l’homme, la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence sexiste » donnera l’occasion de dynamiser les actions visant à mettre fin à la violence contre les femmes et les filles partout dans le monde.

Le 25 novembre est proclamée Journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Cette campagne internationale annuelle a été lancée en 1991. A cette occasion, dans le cadre de la campagne mondiale «16 jours d’activisme contre la violence sexiste  », l’office arménien des Nations Unies accueillie l'exposition individuelle de collages de Margarita Gevorgian intitulée « Antinomia ».  

Une femme sur trois dans le monde subit des violences. Les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont femmes. Un problème d’envergure mondiale qui ne connaît pas de frontières sociales, économiques ou nationales et qui touche des femmes de tous âges et peut avoir lieu dans des contextes les plus divers. Les raisons en sont l’impunité, le silence et la stigmatisation.

A travers son exposition, Margarita Gevorgian souhaite souligner l’importance de cette campagne en Arménie et encourager l'autonomisation des femmes, les motiver et soutenir pour dévoiler leur talent et leurs capacités.

Dans son propos d’ouverture, la ministre de la culture par intérim Lilith Macounts a évoqué la jeune femme arménienne, morte quelques jours avant, à la suite de la violence conjugale. «  Mes réflexions sur le sujet m’ont conduite vers le passée, et je me suis rappelée d’une épisode de mon adolescence.  Lycéenne,  j’ai participé au concours en sciences naturelles. Le meilleur résultat  était le mien, mais c’était mon copin de classe qui était passé àl’étape suivante à ma place. La raison en était (comme l’avait littéralement dit l’un des professeurs) que les garçons ont plus besoin des victoires que les filles. Ainsi, dès l’enfance, on nous apprend à vivre en une marche en arrière, à vivre en attachant la moindre importance à notre voix et à notre avis. On nous apprend à offrir nos conquêtes et nos palmes aux autres ».

Lilith Macounts a également remarqué que les femmes arméniennes sont très déterminées, ambitieuses, assidues et qu’elles placent toujours la barre très haut, ce qui est le secret de leurs succès: « Les Arméniennes mènent des luttes les plus dures pour les valeurs. L’importance de leurs rôles dans la vie sociale, politique du pays et dans sa prospérité, est immense. Je serais heureuse que les hommes soutiennent moralement et psychologiquement  ses femmes, ses filles… », -a souligné la ministre de la culture par intérim.