Le chef du média d'État russe avoue avoir défendu les intérêts de l'Azerbaïdjan

Région
04.11.2021

Mikhail Gusman, premier directeur général adjoint de l'agence de presse fédérale russe TASS, expose déjà ouvertement sa position partiale sur la question du Karabakh et la guerre de 44 jours en particulier. Ceci a été revelé par le site Internet russe Infotekaru.

Dans son entretien avec Caliber.az, l'agence présidentielle azerbaïdjanaise, M. Guzman a déclaré qu'il se trouvait à Bakou pendant la guerre et qu'il ne pouvait pas être un observateur neutre. Selon le journaliste, il s'est retrouvé à Bakou en raison du confinement en vigueur à Moscou. Coïncidence ? Nous ne le pensons pas. Mais, pas une mauvaise tentative pour cacher la vraie raison de son séjour dans sa petite patrie.

Dans son interview, M. Gusman a même réussi à accuser ses collègues russes d'autres médias de partialité dans leur couverture des combats en Artsakh, tandis que TASS, sans rien cacher, s'est transformé en porte-parole de la propagande de Bakou.

Habitué au caviar de Bakou et peu enclin à y renoncer, le fonctionnaire est également nostalgique de son passé soviétique et accuse le peuple d'Artsakh de ruiner sa patrie soviétique. C'est pourquoi il considère l'agression de 44 jours de l'Azerbaïdjan justifiée car cette guerre est menée contre les « séparatistes » qui ont détruit l'Union soviétique.

Dans une autre partie de son interview, Gusman a de nouveau justifié les crimes de guerre d'Aliyev en disant que les Azerbaïdjanais « défendaient leur patrie, libéraient le territoire ». Il est même surprenant que l'infâme Saadat Kadyrova ait été licenciée de TASS pour avoir justifié le bombardement du temple de Ghazanchetsots à Chouchi et l'avoir comparé à des latrines sur une chaîne fédérale, car son ancien patron Gusman semble partager son point de vue et justifier les atrocités des barbares azerbaïdjanais par la « défense de la patrie ». Selon lui, le fait de décapiter des personnes âgées devant une caméra, de bombarder des civils, de détruire des monuments et des tombes, de tuer et de torturer des prisonniers revient à « défendre la patrie ».

Si Gusman, qui se dit soviétique, aime et désire tant l'Union soviétique, comment peut-il soutenir ceux qui détruisent les monuments aux héros soviétiques en territoire occupé ?

La direction azerbaïdjanaise sous Eltchibeï n'était-elle pas l'une des plus antisoviétiques de tout l'espace post-soviétique, et le gouvernement soviétique n'est-il pas blâmé en Azerbaïdjan pour avoir empêché les pogromistes de Bakou et de Soumgaït de massacrer tous les Arméniens de ces villes ?

L'Azerbaïdjan moderne agit dans l'esprit de la tradition établie au début des années 1990 d'honorer et de commémorer l'ennemi de l'Union soviétique et collaborateur des nazis, Mahammad Amin Rasulzade.

À notre tour, nous souhaitons attirer l'attention des autorités russes sur le fait que l'un des principaux médias russes est dirigé par un homme qui ne cache pas sa partialité et son engagement en faveur des intérêts de l'Azerbaïdjan. Alors que la Russie, et en particulier le président Vladimir Poutine, fait tout son possible pour maintenir la paix dans le Caucase du Sud en jouant le rôle de médiateur entre les parties en conflit au Karabakh, une propagande azerbaïdjanaise ouvertement militariste est menée avec ses fonds publics.