La production des substances qui contribuent à la destruction de la couche d'ozone sera interdite sur le territoire de l’Arménie

Société
26.03.2020

En Arménie, il sera interdit de produire des substances qui contribuent à la destruction de la couche d'ozone.

Lors de sa réunion du 4 mars en deuxième et dernière lecture, l'Assemblée nationale d'Arménie a amendé la loi « Sur les substances qui portent atteinte à la couche d'ozone » et les lois connexes. Selon la vice-ministre de l'Environnement, Irina Kaplanian, l'importation de matériaux appauvrissant la couche d'ozone en provenance des pays qui n'ont pas signé les conventions de Montréal et de Vienne sera interdite. L'exportation de ces matières dans ces pays sera également interdite.

« Ce paquet législatif, en fait, réglemente les restrictions sur la production, l'importation, l'exportation et le transit de substances qui s’attaquent à la couche d'ozone », a expliqué Kaplanian, ajoutant que le paquet prévoit une responsabilité en cas de non-respect des exigences de ces lois. La vice-ministre a rappelé que le 27 mars de l'année dernière, l'Arménie avait ratifié l'accord modifié du Protocole de Montréal relatif à ce sujet. L'accord a été signé dans la capitale du Rwanda, Kigali, le 15 octobre 2016, et le dossier soumis est entièrement conforme aux documents internationaux spécifiés.

Rappelons qu'en mars de l'année dernière, la vice-ministre a noté que depuis 1990, l'Arménie a choisi de s’engager fermement sur la voie visant à maintenir la couche d'ozone et à réduire les émissions de substances nocives dans l'atmosphère. Ce choix est dû non seulement à la nature montagneuse de la république, qui entraîne une augmentation des rayons ultraviolets, mais aussi aux défis mondiaux auxquels l'humanité a été confrontée en relation avec le changement climatique. En 2010, la République a pleinement respecté ses obligations au titre de la première phase du programme, en vertu de laquelle les émissions de gaz à effet de serre, de fluor et d'hydrocarbures chlorés ont été considérablement réduites. Utilisés principalement dans les équipements de réfrigération et les climatiseurs, ces gaz sont beaucoup plus dangereux pour la couche d'ozone de la terre que le dioxyde de carbone.

« À l'heure actuelle, la deuxième étape du programme se poursuit, il est donc prévu d'abandonner complètement l'utilisation des hydrofluorocarbures. De plus, la deuxième phase du programme sera mise en œuvre à un rythme plus rapide. », a continué Mme Kaplanian.  Elle a souligné que l'accord signé par 197 pays du monde à Kigali est le cinquième consécutif au titre du Protocole de Montréal. Grâce à son application dans le monde, les émissions de 105 millions de tonnes de substances nocives seront réduites.

Les premiers en 2019 à introduire des restrictions sont les États-Unis - le deuxième plus grand État du monde en termes d'émissions de polluants dans l'atmosphère.  À partir de 2024, la Chine, leader de la pollution de la planète, commencera également à prendre des mesures. Les pays espèrent pouvoir réduire le réchauffement climatique d'un demi-degré Celsius.

L'accord, qui implique les deux plus grandes économies du monde - les États-Unis et la Chine, divise les pays en trois groupes selon des délais différents, au cours desquels ils devront réduire l'utilisation d'hydrofluorocarbures, dont l'effet de serre est 10000 fois plus fort que celui du dioxyde de carbone. Aux termes de l'accord, les pays développés, dont une grande partie de l'Europe et des États-Unis, s'engagent à réduire progressivement l'utilisation des hydrofluorocarbures, à partir d'une baisse de 10% d'ici 2019 et de 85% d'ici 2036. Deux autres groupes de pays développés cesseront d'augmenter l'utilisation des hydrofluorocarbures d'ici 2024 et 2028, puis la réduiront progressivement.

Pour l'Arménie, qui est un pays en développement, les délais de mise en œuvre des dispositions du document sont également fixés : d'ici 2014, la république devrait réduire ses émissions de 10%, d'ici 2035 de 30%, d'ici 2040 de 50% et d'ici 2045 de 80%.