Levon Ter-Petrossian propose une solution pour sortir de la crise en Arménie

Société
17.03.2021

Le premier président de l'Arménie, Levon Ter-Petrossian, a présenté sa vision d'une sortie de la crise dans laquelle se trouve aujourd'hui la république.

Dans sa déclaration publiée sur le site iLur.am, M. Ter-Petrossian a déclaré qu'aujourd'hui, Vazgen Manukyan, le candidat de l'opposition du Mouvement d'unité nationale, a présenté trois options pour résoudre la situation : un coup d'État militaire ; la destitution du gouvernement par la pression populaire organisée par le Mouvement ; et l'inadmissibilité d'élections extraordinaires par l'actuel Premier ministre Nikol Pachinyan. Cependant, le premier président arménien estime que Manukyan n'a absolument pas tenu compte de l'inconstitutionnalité de la première option. Selon lui, l'armée en était bien consciente et, malgré la pression de l'opposition, a rejeté cette option de manière décisive.

Ter-Petrossian se montrait également sceptique quant au potentiel du mouvement, affirmant qu'il était déjà tombé dans l'oubli, car le temps avait montré qu'il ne bénéficiait pas du soutien de larges cercles publics et qu'il s'était épuisé.

Toutefois, le premier président s'est rangé à l'avis de Manukyan sur la troisième option. « Pourquoi ? Parce que le Premier ministre et la force politique derrière lui, outre le fait qu'ils tentent d'éviter la responsabilité de la perte honteuse de la guerre, ne sont pas guidés par le souci de renforcer et de consolider l'État, mais uniquement par l'illusion non dissimulée de conserver leur propre pouvoir à tout prix. Je suis également d'accord avec les déclarations selon lesquelles si les autorités en exercice organisent des élections, elles n'hésiteront pas à utiliser les ressources administratives, ce qui pourrait entraîner des foyers de tension dans tous les bureaux de vote », a écrit M. Ter-Petrossian, exprimant sa conviction que ces élections seront les plus honteuses de l'histoire de l'Arménie.

Compte tenu de ce qui précède, selon le premier président de la République d'Arménie, la seule solution pour les intérêts du Premier ministre est sa démission immédiate et volontaire, avec les garanties légales de sécurité du Parlement et la possibilité d'un séjour temporaire à l'étranger. « Dans ce cas, les fonctions de premier ministre devraient être confiées à un vice-premier ministre non partidaire, qui, par sa neutralité, sera en mesure de garantir des élections équitables », a conclu M. Ter-Petrossian.