Le nouveau coprésident américain du groupe de Minsk attendu à Erevan

Actualité
07.09.2022

Philip Reeker, le nouveau conseiller principal américain pour les négociations avec le Caucase, et à ce titre, coprésident du groupe de Minsk, entame une première tournée des 3 capitales du Sud-Caucase. Il devrait être à Erevan cette fin de semaine.

Par Olivier Merlet

« Nous n'avons pas vu de représentant américain à la réunion de Bruxelles la semaine dernière [NDLR : rencontre Pashinyan-Aliyev]. Quand vous parlez de soutenir le processus, il s'agit d'un soutien moral, ou à distance ? » La question du journaliste américain était pour le moins pertinente…

C'est en guise de réponse, certes un peu plus évasive, que le porte-parole du département d'État américain annoncait le départ hier soir, à destination du Sud-Caucase, de Philip Reeker, « pour y discuter avec des officiels de haut-rang des problèmes clés de la région ainsi que pour rechercher des moyens d'aider les partenaires, s'engager directement et de manière constructive dans la résolution des problèmes en suspens et poursuivre la coopération régionale ».  L'agenda précis de cette première tournée diplomatique du nouveau conseiller principal pour les négociations avec le Caucase, et par voie de conséquence, coprésident américain du groupe de Minsk, n'a pas été précisé. Philip Reeker est attendu à Erevan cette semaine, il doit également se rendre à Tbilissi et à Bakou,

Philip Reeker, 57 ans, a été nommé dans ses nouvelles fonctions le 24 aout par Anthony Blinken, le secrétaire d'État américain. Secrétaire d'État adjoint par intérim aux affaires européennes et eurasiennes de mars 2019 à août 2021, l'ambassadeur Reeker occupait jusqu'à sa récente nomination, le poste de chargé d'affaires des Etats-Unis auprès du Royaume-Uni.

En juillet dernier, suite au regain de tension aux frontières de l'Arménie et la capture de six soldats arméniens par les forces azerbaïdjanaises, Philip Reeker avait exprimé les fortes préoccupations de la Maison-Blanche. « Les Etats-Unis considèrent tout mouvement sur la frontière internationale délimitée entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan comme provocateur et inutile. Nous rejetons le recours à la force pour délimiter la frontière »