La région Auvergne-Rhône-Alpes réaffirme son soutien à l’UFAR

Ֆրանկոֆոն Հայաստան
05.06.2025

Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, accompagné de plusieurs élus, s’est rendu à l’Université française en Arménie (UFAR), mardi 3 juin 2025, afin de rencontrer les étudiants et échanger avec eux.

 

Par Mathilde Baudoin

Fabrice Pannekoucke a commencé par recontextualiser sa présence en Arménie, en évoquant l’invitation que 70 élus français et lui-même ont reçu pour participer aux 5 èmes Assises de la coopération décentralisée franco-arménienne, qui se sont tenues les 2 et 3 juin à Goris, dans la région de Syunik, convoitée par ses voisins iraniens et azerbaidjanais.

Les 5 èmes Assises ont permis de se rendre « au plus près du terrain et de mesurer les enjeux de l’actualité, les difficultés auxquelles l’Arménie, le Syunik peuvent être confrontées, mais surtout porter le regard vers l’avenir », explique le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en guise d’introduction.

« Vous êtes une représentation de cette jeunesse de l’Arménie. Si nous avons voulu voir autant de jeunes publics et de cette jeunesse, c’est parce que nous voulons voir l’avenir de l’Arménie, et que nous souhaitons être à vos côtés pour porter avec l’ensemble des acteurs du pays et de la région du Syunik en particulier, et avec vous, ce que doit être l’Arménie de demain », complète-t-il, en s’adressant aux étudiants.

 

L’Université française en Arménie

L’UFAR a été créé en 2000 à Erevan, de la décision des états arménien et français. Elle offre une formation en licence, master et doctorat dans les domaines du droit, du marketing, de la finance, de la gestion, et de l’informatique. Ses partenaires académiques sont l’Université Jean Moulin Lyon 3 et l’Université de Toulouse.

Fabrice Pannekoucke a souligné la réputation d’excellence de cette université, qui vise à « construire demain les postes clés de l’Arménie ».

Il a notamment salué la maîtrise du français des étudiants qui se sont exprimés, « l’engagement au service de la francophonie », et a précisé qu’à son retour à Lyon, il accueillera la secrétaire générale de la francophonie. 

 

Une aide de 1,5 million d’euros pour le développement de l’UFAR

Par ailleurs, cette visite des élus français à l’UFAR s’inscrit dans un contexte où les conditions de travail à l’université sont devenues difficiles. Salwa Nacouzi, rectrice de cet établissement, a évoqué le besoin d’obtenir de « meilleurs locaux » afin de continuer à concevoir des projets pour l’avenir.

 

La région Auvergne-Rhône-Alpes s’engage ainsi à verser 1,5 million d’euros à l’université afin « d’offrir l’opportunité aux étudiants de l’UFAR de pouvoir travailler, bénéficier des meilleurs apprentissages dans de bonnes conditions. C’est une manière pour nous, de dire que nous sommes reconnaissants de la manière avec laquelle vous vous impliquez dans les apprentissages », affirme Fabrice Pannekoucke.

 

Un stage en France destiné aux étudiants de 4ème année venant de Syunik

La coopération entre l’UFAR et la région Auvergne-Rhône-Alpes se caractérise également par un jumelage signé au mois de novembre à Lyon, entre cinq nouvelles conventions dont font désormais parties Tegh et Mornant, Meghri et Bron par exemple.

De plus, un système de stage destiné aux élèves de la région de Syunik, en quatrième année d’études à l’UFAR a été mis en place.

La première promotion qui a bénéficié de cette opportunité était composée de huit étudiants qui ont été accueillis au sein de différentes communes pour un stage de sept semaines dans une entreprise ou une collectivité française.

Plusieurs étudiants qui ont eu l’opportunité de réaliser un stage en France ont pris la parole pour témoigner de leur expérience dans différents secteurs (service de communication, gestion, marketing, cabinet d’avocat, entreprises, groupes industriels), au sein de plusieurs villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, telles que Montélimar, Bron, ou encore Vienne.

« L’an prochain, nous recevrons encore des étudiants de quatrième année issus du Syunik », précise Thierry Kovacs, maire de Vienne.

En échange, ce dernier évoque un gage de réciprocité qui consistera à « accompagner les délégations car nous avons besoin de renforcer nos liens, d’accroître la coopération et les jumelages dans ce pays, car pour échanger il faut parler la même langue. On compte sur chacune des promotions pour qu’elles accompagnent pendant un an les délégations qui seront dans les villes jumelles pour servir d’interprète. », conclut le maire de Vienne.