Six mois de violation du droit des hommes et des femmes du Karabagh

Actualité
13.06.2023

Le bureau de l'ombudsman du Karabagh publie un rapport exhaustif sur six mois de blocus et de violation des droits de l'homme au Karabagh.

 

Le lundi 12 juin a marqué les six mois de la fermeture du Corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan et de l'isolement du Karabagh du reste du monde. L'histoire n'est que trop connue : au matin du 12 décembre 2022, sous des prétextes de revendications écologistes, un groupe d'activistes Azerbaïdjanais en civil bloque l'unique route reliant Stepanakert à Goris, l'Artsakh à l'Arménie; et au monde extérieur. Le 28 avril, ils lèvent leur barrage, remplacé cinq jours plus tôt par un poste de contrôle tout à fait officiel sous contrôle des forces armées et de police azerbaïdjanaises sur le pont sur la rivière Hakari de cette même route.

Le rapport (en anglais) publié ce jour par le bureau du défenseur des droits de l'homme à Stepanakert présente de manière exhaustive les violations des droits de l'homme individuelles et collectives enregistrées au cours de ces six mois de blocus du Karabagh par l'Azerbaïdjan. Il a été préparé sur la base d'informations obtenues à partir d'enquêtes et d'entretiens menés par le Bureau du défenseur des droits de l'homme de la République d'Artsakh auprès d'organismes publics, et d'informations obtenues de sources ouvertes.

Chaque section est documentée de photographies spécifiques et de récits de première mains, strict reflets de la réalité. Afin de protéger les données personnelles, toutes les photos proviennent de sources libres et sont utilisées avec le consentement des personnes qui y figurent et des auteurs. Par sécurité, le nom des personnes évoquées a été modifiés.

Le blocus en cours de l'Artsakh et la perturbation des infrastructures vitales par l'Azerbaïdjan, ainsi que les attaques armées régulières et constantes, visent à soumettre l'Artsakh à un nettoyage ethnique par l'intimidation physique et psychologique. Ce travail de fond mené par les autorités azerbaïdjanaises prend désormais une tournure de plus en plus inquiétante avec la multiplication, depuis une dizaine de jours, de messages quotidiens émanant du ministère de la Défense azerbaïdjanais faisant état d'échauffourées ou de coups de feu tirés en direction de ses positions. Déclarations jugées comme « désinformation » par Stepanakert aussi bien qu'Erevan mais qui leur laisse craindre une préparation des esprits à une offensive armée de grande ampleur.