« Dans un avenir proche, il y aura des semaines, voire des mois, difficiles au cours desquels des milliers d'infections seront détectées et des centaines de décès seront signalés »

Opinions
03.06.2020

Le député de l’Assemblée nationale d’Arménie Arman Babadjanian a écrit sur sa page Facebook :

« Au 2 juin, 517 nouveaux cas d'infection par coronavirus ont été détectés en Arménie, à la suite desquels 19 personnes sont mortes en un jour. Ainsi, nous avons franchi le seuil psychologique de 10 000 personnes infectées et, au 2 juin, le nombre de personnes infectées dans notre pays a atteint 10 009. Dire que la situation est catastrophique et fatale, c'est ne rien dire. La propagation de l'infection est depuis longtemps hors de contrôle et se développe en fait spontanément. Notre réserve des hôpitaux est déjà pleine et, malheureusement, beaucoup de personnes infectées sont déjà obligées de se faire soigner à la maison, ce qui augmente encore la probabilité que leurs parents et amis soient infectés. Le dimanche, j'ai fait du bénévolat à l'Hôpital des maladies infectieuses de Nork, où j'ai vu de mes propres yeux le travail de notre personnel médical dans un environnement surchargé.

Mais cette ressource n'est pas inépuisable, et il est clair que nos travailleurs de la santé ne pourront pas travailler sans fin dans de telles conditions. Dans le même temps, étant donné que les porteurs du virus sont traités à domicile, la probabilité de mourir chez soi augmente.

Tous ces facteurs indiquent que, dans un avenir proche, nous serons confrontés aux semaines, aux mois les plus difficiles, au cours desquels, malheureusement, des milliers de cas d'infection seront détectés et des centaines de décès seront enregistrés.

Dans ces circonstances, le gouvernement et les organes compétents prennent les mesures nécessaires, mais il est clair que cela n’est pas suffisant. Il est inacceptable de laisser toute la responsabilité de la résolution de cette situation au seul pouvoir exécutif. Par conséquent, nous, en tant que Parlement, devrions immédiatement commencer à chercher des moyens de combattre l'épidémie et soutenir l'exécutif.

À cette fin, nous pouvons et devons organiser des discussions avec des spécialistes et des experts du domaine, car les idées issues de ces discussions peuvent être utiles dans la lutte contre l'épidémie. Nous pouvons et devons transformer le Parlement en un siège unique pour la lutte contre l'épidémie, qui, avec l'implication des spécialistes concernés, pourra aider le pouvoir exécutif à combattre l'épidémie avec de nouvelles idées, de nouveaux calculs et des garanties.

Ces derniers jours, j'ai reçu des dizaines d'appels et de lettres de nos compatriotes d'Arménie, ainsi que de la diaspora, de spécialistes, de médecins et de citoyens simplement intéressés. Toutes les demandes et exigences sont les mêmes : il faut agir et agir immédiatement, avec tous les efforts possibles. Par conséquent, en tant que Parlement, nous devons de toute urgence participer à la lutte contre le coronavirus. Le format du soutien et les moyens peuvent être décidés au cours de ces discussions.

Moi-même, en tant que député, je suis prêt à faire de mon mieux pour impliquer le Parlement dans ce processus. Nous n’avons plus droit de tarder, parce que nous allons payer ce retard avec la vie et la santé de nos citoyens. C'est une guerre dans laquelle nous devons tous nous battre, et premièrement, nos députés. J'encourage mes collègues et les dirigeants du Parlement à trouver un moyen d'aider les organismes qui luttent contre le coronavirus ».