L'agenda arméno-géorgien est complexe et prévoit une coopération active dans tous les domaines, de l'économie à la sécurité, en passant par l'éducation, le tourisme et les contacts interpersonnels, a déclaré Ararat Mirzoyan, ministre arménien des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec son homologue géorgien, Maka Bochorishvili.
Il a souligné que l'interdépendance, tant au niveau macro que micro, était l'un des garants importants du bien-être des citoyens des deux pays.
« Grâce à un partenariat stratégique, nous devons promouvoir de manière cohérente l'élargissement et le renforcement de l'interdépendance, et empêcher l'apparition d'obstacles sur cette voie. Aujourd'hui, mon collègue et moi avons précisément discuté de cette vision et de cette approche, et je pense qu'il existe une compréhension mutuelle des deux côtés. Nous sommes bien conscients des problèmes soulevés par les milieux d'affaires et nous avons une compréhension politique commune de la nécessité de les résoudre », a déclaré M. Mirzoyan.
Le ministre a souligné que la conclusion d'un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan cet été à Washington transformerait véritablement le Caucase du Sud en un carrefour routier et ferroviaire. Selon lui, le déblocage des infrastructures entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, y compris le lancement du projet TRIPP (Trump Route for Prosperity and Peace) sur le territoire arménien, tout en garantissant la juridiction, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Arménie, ainsi que le respect du principe de réciprocité, apportera des avantages mutuels non seulement à l'Arménie et à l'Azerbaïdjan, mais aussi la paix et la stabilité à tous les pays de la région. Ce déblocage créera des opportunités de communication sans entrave entre les pays du Caucase du Sud et les régions voisines, notamment en assurant la liaison ferroviaire entre la Géorgie et le golfe Persique.
Le lancement de la liaison ferroviaire entre Gyumri et Kars, à la frontière arméno-turque, pourrait revêtir une importance considérable. Les chemins de fer arméniens et géorgiens pourraient devenir un élément important de la route Europe-Asie centrale. Telle est la vision de l'Arménie et la base des mesures pratiques, a-t-il souligné.
